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Quais du polar #2 – Sara la noire • Gianni Pirozzi

Quais du polar #2 – Sara la noire • Gianni Pirozzi

Paris après les émeutes de 2005, lieutenant de police brutal, impliqué dans divers trafics, Guillermo est hanté par une idée fixe : résoudre une vieille affaire de disparition d’enfant en camargue mais il est dans le collimateur de l’IGS. Brillante étudiante marocaine, contrainte d’épouser un homme violent, Hafzia a sombré dans la drogue et la prostitution, Guillermo l’a dans la peau.

Quant à Djibril, jeune migrant à la dérive, il veut se faire une place dans le milieu et accepte un contrat pour régler son compte au policier.

Trois acteurs pour une sombre tragédie urbaine, une folle histoire d’amour et d’obsession.

N’étant pas une adepte des polars, n’en lisant jamais, mon atterrissage sur celui-ci est bien différent de ce que j’ai pu trouver sur le net.
Me trouvant dans un registre qui ne m’interpelle que très peu, voir pas du tout, il a bien fallu que je me rencarde un peu sur la chose tout en sortant un avis personnalisé.

Il a été très difficile pour moi de rentrer dans ce livre, je l’ai commencé et refermé deux ou trois fois début 2015 et comme beaucoup il a attendu patiemment que je le lise. Un an.
Il faut savoir que je l’ai acheté dans des circonstances un peu particulières suite à une rencontre tout aussi particulière avec son auteur.

A quelques semaines du Quais du polar, il est temps pour moi de finir de lire les romans que j’ai acquis à l’édition 2015 avant d’entrer dans les conférences, débats et dédicaces de cette année. J’ai recommencé à lire en ce début d’année et pas qu’un peu, un vrai plaisir et bien-être et jamais je n’aurais pensé le finir en l’espace de 3 jours.

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J’ai vraiment été happé par l’histoire, par ces personnages qui se croisent et qui finissent par se rejoindre en fin de roman.

J’ai été assez déstabilisée en début de lecture par le personnage de Guillermo, j’ai eu beaucoup de mal à concevoir que Gianni Pirozzi avait pu sortir un être aussi corrompu, violent et malsain. L’auteur étant dans mes souvenirs un personne calme, généreuse et tellement sociable dans sa vie personnelle et professionnelle. Ce souvenir d’un homme mince, longiligne, aux doigts rouleurs de clopes, une voix posée et douce dans sa communication. Oui, ça m’a vraiment fait bizarre de découvrir un personnage tant à l’opposé de ce que j’ai connu l’espace d’une journée.

Sara La Noire est une adaptation du roman de Marc Villard – Entrée du diable à Barbèsville – que je n’ai pas lu, je ne peux donc comparer. J’ai découvert trois personnages, trois vies brisées, trois conflits intérieurs, je m’en foutais de comment ils en étaient arrivés là, je pense que l’essentiel du roman n’est pas là. L’important pour moi, c’était cette rencontre, à quel moment, pourquoi se croiseront-ils, qu’arrivera-t-il ?

Le début est un peu lent et comme un bon film policier tout s’enchaîne, les étincelles, les flashbacks, les histoires de chacun, leur passé et tout s’arrête.

Je ferme le livre, il est minuit trente, il fallait le finir, l’urgence, moi aussi j’avais besoin de ma dose, j’avais besoin de savoir.
Et voilà, c’est fini, ça se termine comme ça … Je m’imagine ce qui se passera pour Monsanto, Inès Sénègas, l’ex-mari … De toute façon, il avait tout perdu alors à quoi bon …

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